mercredi 17 octobre 2007

HomePage / Agora : public-privé 2.0


1- l'Agora
Un service participatif à vocation culturelle et/ou artistique, permettant aux internautes de poster un contenu dans un contexte évènementiel: le festival virtuel. L'évènement s'ancre dans un lieu physique qui prête naturellement au passage et au regroupement des gens: parvis, place, parc. Cet espace devient temporairement le siège d'un squatt virtuel: on génère une bulle de contenu, que chacun peut consulter en visitant le lieu. L'objet qui va servir de relais entre le lieu physique et son occupation virtuelle, c'est le téléphone portable. En scannant le lieu à travers l'écran de mon portable, je détecte les contenus postés, disposés dans l'espace et hiérarchisés en fonction de leur popularité. Je peux naviguer entre ces données, les enregistrer, les visionner sur place, les échanger (de portable à portable), et les quoter. Je peux même depuis mon portable les mettre en ligne: par exemple je peux être un "envoyé spécial" chargé d'attrapper tel contenu durant l'évènement, et de le transférer à mon réseau de contacts.

(deux lieux superposés)


La personne devient un relai indispensable entre une information postée en local et sa diffusion à l'échelle du Web. Ce qui donne lieu à une chorégraphie urbaine atypique: des citadins réunis sur une zone publique, scannant l'espace à la recherche de ce qui les intéresse, se rencontrant, découvrant des contenus cachés et les signalant aux autres, etc.
Ce service a pour vocation de faire le lien entre une institution culturelle qui héberge et une production multimédia complètement ouverte et participative qu'on trouve sur le Web. A la base, cela peut être un ensemble de participations individuelles depuis le Web (type concours ou appel à projets), par des internautes qui se sont inscrits. Mais on peut aussi imaginer des regroupements de membres (plusieurs contenus n'en font qu'un une fois sur place), voire même un jeu interactif entre ceux qui postent depuis le Web et interviennent sur place (sculpture participative sur une matière virtuelle par exemple).
Comment sait on qu'un évènement Agora va avoir lieu? Une plateforme mise à dispoition sur le net montre sur le plan de la ville les lieux interactifs. Je peux y être connecté via flux RSS ou les détecter quand je passe physiquement à proximité. Mais pour avoir le contenu, je suis obligé d'aller dans l'espace réel.
Ce que met en jeu ce service: une version off de l'évènement culturel, un réseau non plus underground mais overground, superposé à la ville réelle. Des déplacements dans la ville juste pour aller chercher un contenu qui n'apparaît que ponctuellement. Des itinéraires entre différents lieux qu'on n'associe pas forcément. Un squatt virtuel de zones délaissées ou en friches.


2-HomePage
Le principe de l'Agora permet de poster de l'info en local et de reconnecter fréquentation sur le net et visite en temps réel. Mais on peut imaginer un détournement de ce principe dans la sphère privée: je poste depuis mon lieu et sur mon lieu un contenu qui me correspond, comme un Myspace géographique. le scénario envisagé est alors: je détecte depuis la rue (espace public) des pages postées par les habitants sur leurs propres façades, et auxquelles je peux répondre (via mon téléphone portable). Partant du fait que le choix du contenu revient à l'individu, ce "blogging en 3D" a des limites et des dérives qu'on imagine facilement.

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